L'Impôt sur la Fortune Immobilière prévu par le Projet de Loi de Finances pour 2018 est en passe d'être voté au Parlement.
Ce nouvel impôt va remplacer l'ISF pour les particuliers en recentrant l'imposition exclusivement sur leur patrimoine immobilier.
Une des annonces phare du Président Macron est en passe de se concrétiser : le Parlement vient de voter l'abrogation de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) au 1er janvier 2018, impôt en vigueur depuis 1988 (l'ISF avait lui-même succédé à l'IGF ou "impôt sur les grandes fortunes" entré en vigueur en 1982).
Le nouvel IFI, centré exclusivement sur le patrimoine immobilier, reprendra "l'architecture" de l'ISF : même seuil d'imposition de 1,3 M €, même barème avec les mêmes tranches et les mêmes taux d'imposition.
Les particuliers détenteurs d'un patrimoine immobilier net d'une valeur supérieure à 1,3 M € seront redevables de l'IFI à partir de 2018. Les règles d'imposition sont largement reprises de l'ISF mais la réduction du champ d'application à l'immobilier conduira à ne retenir comme passif déductible que les dettes immobilières.
Les particuliers concernés doivent être vigilants : en effet, les investissements dans les sociétés immobilières (type SCPI) ou même dans les fonds dédiés à l'immobilier seront assujettis à l'IFI. Par ailleurs, les biens acquis sous forme de crédit-bail immobilier seront retenus (avant la levée de l'option d'achat), et les emprunts in fine ne seront pas intégralement déductibles. Sous couvert de lutte contre les "effets d'aubaine" le nouvel impôt sur la fortune aura donc une base plus large que l'ISF, pour les seuls biens immobiliers bien entendu. De nouveaux amendements pourraient encore modifier à la marge certaines dispositions avant le vote définitif de la Loi de Finances fin décembre.